ORIENTATIONS ETHIQUES DU RITE MACONNIQUE FORESTIER DES MODERNES AU NIVEAU GENERAL MACONNIQUE

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Compte-tenu de l'ancienneté du rite dans la "maçonnitude" de la première moitié du XVIII° siècle français, compte-tenu de l'évidente influence de John TOLAND ( voir chapitre suivant), compte-tenu de la volonté des fondateurs du 29 Juin 1996, le Rite Forestier des "Modernes" s'engage précisément à revendiquer dans la maçonnerie contemporaine, l'héritage précis de l'Ecole des Modernes du XVII°, dit siècle des Lumières, et particulièrement celui de John Toland, c'est-à-dire (brièvement) :Au sens général :
- Acceptation et mise en pratique de l'Art. I des Constitutions d'Anderson...
- Affirmation d'appartenance et de respect de l'éthique maçonnique moderne ( Déclaration universelle des Droits de l'Homme...). Le Rite Forestier fait la promotion d'une liberté totale de conscience et une tolérance absolue maenant à la création du Centre de l'Union.
- Acceptation de la mixité traditionnelle telle qu'elle fut instituée au XVIII° dans les mouvements engendrés par les "Antiquarians" anglais (Druid Order,...) et la Maçonneie Forestière Française du Chevalier de Beauchesnes de 1747.
- Se réclamant de l'héritage des Antiquarians et de l'Ecole des Modernes, et plus particulièrement du philosophe panthéiste John Toland...
- S'opposant à toutes les appropriations fascisantes de certains courants au sein des traditions celtiques.Le Rite Forestier peut être parfaitement assimilé à une réponse maçonnique tangible et opérative. Il approuve en tous points les aleurs des idéaux démocratiques. Il est aussi un fervent défenseur de la laïcité, laissant à chacun une totale liberté de conscience dans les domaines religieux et spirituels.Au sens particulier :
- Le Rite Forestier est issu des héritages ruraux et forestiers des anciennes Gaules.
- Il est donc nécessaire de lui reconnaître comme spécificité culturelle qu'il est pré-chrétien dans son essence et que ses racines sont indibitablement teintées d'héritages celtiques ayant transité dans le temps parmi les clan forestiers.
- Il oriente ses travaux sur la transmission des métiers dont il est porteur ( fendeurs, charbonniers, forgerons) et approfondit son symbolisme spécifique basé sur le bois, le charbon et le métal, sans oublier de travailler sur ses fonctions rituelles ( L'Ermite, Le Vigneron, La Mère Catault et L'Ours). Son éthique rituelle repose essentiellement sur le Serment des Fendeurs:
- engagement de discrétion;
- respect de soi-même et des autres.
- respect de la parole donnée.
- respect de la notion de couple dans la mixité.
- rigueur dans le travail.
- partage dans les choses acquises et fraternité.
- hospitalité.

NIVEAU PARTICULIER DU RITE FORESTIER :

Il se veut, en plus être aussi un véhicule particulier travaillant sur l'harmonisation des rapports entre l'homme et la neture. Il ne devient pas pour autant un rite écologiste, et refuse d'être assimilé au mouvement New Age.
Compte-tenu de son plan traditionnel, philosophique et métaphysique, il se situe indubitablement dans le panthéisme ( par esence adogmatique et adoctrinal).
Le rapport qu'il entretient avec tous les éléments naturels repose sur le respect dû à tout être et à toute chose

NIVEAU PERSONNEL :

Les membres des Ventes forestières, bien que profitant d'une totale liberté de conscience et du respect inconditionnel des autres membres, acceptent librement de se soumettre aux règles collectives régissant le Rite Forestier.

Le Rite Maçonnique Forestier des "Modernes" face au druidisme contemporain :

Le celtisme est une culture pré-chrétienne et le druidisme en est la religion.
Le Rite Forestier n'entend, en aucun cas, affirmer qu'il a un rapport direct ou indirect avec le druidisme, que ce terme soit pris dans son sens antique ou contemporain.
Il possède une trame culturelle celtique, mais il entend bien se tenir à ses aspects philosophiques et historiques.
En effet, le Rite Forestier étant une des branches historiques de la Maçonnerie Française, il ne peut envisager de prendre en compte les paramètres religieux de sa culture, au même titre que d'autres rites maçonniques à trame judéo-chrétienne ne peuvent exiger de leurs membres un acte de foi sur une des trois religions monothéistes.
Il ne nie pas pour autant la réalité des mouvements druidiques contemporains...Ainsi le Rite Maçonnique Forestier des "Modernes" rejette catégoriquement toute assimilation de sa nature et de ses travaux à un quelconque mouvement néo-druidique. Il se contente d'affirmer une trame culturelle celtique dans la maçonnerie universelle

John Toland

Cette introduction par Toland d'un panthéisme philosophique en maçonnerie originelle est fort mal connue, mais il faut considérer ce phénomène avec acuité si nous voulons mieux comprendre les sources qui ont alimenté l'édifice maçonnique. En effet, il nous semble extrêmement probable que la structure même du grade de maître soit en directe relation avec cette sensibilité panthéiste, mêlant le fondamental et archétypal message de la subordination de la mort à la vie au travers d'une rituélie de "passage" reprenant un mystère sacrificiel de l'Antiquité qui, dans le cas qui nous préoccupe, pourrait bien avoir une origine celtique. C'est en osant analyser sous l'angle de nouveaux prismes, aussi surprenants soient-ils, que nous pourrons réduire les zones d'ombre engluant des rotules aussi fondamentales que peut l'être cet accès à la maîtrise maçonnique. Il faut bien que le présupposé universalisme de la maçonnerie serve un jour à quelque chose. (sic R.Blanchet)

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