CONFIRMATION DE LA FONDATION MACONNIQUE DU RITE FORESTIER DES "MODERNES"

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Dans les années 1996-97, la réflexion des membres de l'option maçonnique aboutit au fait de consolider la fondation du Rite Forestier par la constitution d'une organisation souveraine, afin de se différencier des Ventes ne travaillant pas sur les mêmes valeurs.Une Obédience fut constituée.
Des postes furent créés pour assurer cette nouvelle organisation : ceux de Maîtres des Passages (4° degré du Rite Forestier) et ceux de Maîtres des Forges (un homme et une femme) représentant la Grande Maîtrise du Rite Forestier, pour des durées électives de trois ans.
Cette volonté d'obédience se révéla vite une erreur stratégique et porta un coup sévère à la croissance du Rite Maçonnique Forestier. Des stratégies personnelles se dessinèrent et la pression des grandes obédiences reconnues se fit très forte. La Vente parisienne "John Toland" fut vite prit au piège des enjeux maçonniques parisiens et les fondateurs s'en retirèrent.
Les Ventes "Claire Fontaine" et "Epona" surent garder une certaine distance pour préserver l'essentiel : la pérennité du rite.Aujourd'hui, les Ventes du Rite Maçonnique Forestier des "Modernes" travaillent toujours selon un rite à 4 degrés ( Fendeur, Charbonnier, Forgeron et Maître de Passage ) et gardent l'élection de leur Grande Maîtrise sous la forme mixte de deux Maîtres des Forges.
La notion d'obédience a été abandonnée. Elle est remplacée par celle, plus sage, de gestion du Rite Forestier par la Libre Fédération des Ventes, au travers d'une "Charte éthique pour les rites forestiers" (voir à un chapitre suivant).Désormais, il est possible de dire que le Rite Forestier a réussi sa résurgence malgré ses erreurs de jeunesse.
Il est évident que différentes options se sont faites jour très rapidement et qu'ainsi, tout maçon attiré par ce cheminement si particulier peut choisir la sensibilité qui lui semble la plus proche.
En voici les essentielles :
- l'option maçonnique, philosophique et andersonnienne ( celle dite des "Modernes" ) avec deux Ventes "sources" : "Epona" (59) et "La Forge" (29) en plus des autres.
- l'option druidique : "Les Forestiers d'Avallon" et "Mont Haemus"
- l'option écologique : (?)
- l'option new-age : (?)
- l'option politique (Carbonari, Charbonnerie): (?)Le propos actuel du Rite Maçonnique Forestier reste le même que celui des ses fondateurs de 1993 et 1996 : faire ressurgir une partie importante du patrimoine maçonnique pré-chrétien continental qui, par bien des aspects, rappelle la double fondation de 1717 à Londres opérée par des maçons éclairés de la Royal Society qui prirent le nom de "Modernes"...
L'article premier des Constitutions d'Anderson de 1723 en est le témoin... L'utopie des "Modernes" a été vaincue en 1813-15 par l'érection de la Régularité anglaise des "Ancients", qui décrétèrent que le premier Landmark définissant le maçon était sa foi en un Dieu révélé de la Bible. Depuis, les affrontements se poursuivent sur l'unique terrain de l'acceptation ou le refus de cette proposition ; toutes les autres options des "Modernes" ont été évacuées du débat, puis totalement oubliées. Cela impose que le seul espace disponible est dans l'unique judéo-christianisme, que l'on soit pour ou contre.Ainsi, le Rite Forestier des "Modernes" entend témoigner de la richesse de la tradition non judéo-chrétienne, en témoignant d'une culture "racine" qui celle du Vieux Continent, jusqu'au XIX° siècle, au sein des espaces forestiers païens et celtiques, mal christianisés.
Il propose une réflexion de complémentarité des sources culturelles ayant engendré la culture occidentale contemporaine.Les valeurs du Rite Forestier se trouvent dans les options maçonniques forestières du XVIII° siècle (Rituel du Chevalier de BeauChesnes de 1747, puis du Grand-Alexandre-la-Confiance de 1760, des Carbonari italiens et des Charbonniers français).
Celles-ci ont démontré que ces groupes ont, soit été les promoteurs des grandes idées ayant forgé notre modernité ( démocratie, liberté de conscience...) soit en ont été les défenseurs rédhibitoires lors des restaurations de droits divins au XIX° siècle.
Cela est toujours valide de nos jours, en plus des valeurs spécifiques du rite : fraternité, hospitalité, travail, partage, respect d'autrui, des traditions, de la nature...

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